Une biobatterie alimentée par la sueur
Un chercheur de l’université de Binghamton (États-Unis) a créé une biobatterie sous la forme d’un tissu extensible qui fonctionne avec la sueur corporelle. Celle-ci pourrait un jour être incorporée dans des vêtements connectés pour les sportifs.
Si les vêtements connectés nous promettent monts et merveilles en matière d’interface et d’ergonomie, leur développement commercial est encore confidentiel. En témoigne la veste Levi’s Commuter Trucker, codéveloppée avec Google, qui est chère et offre peu de fonctionnalités. L’un des principaux freins à l’essor de ces produits tient à l’intégration des composants électroniques indispensables et, surtout, au système d’alimentation. En effet, faire entrer une batterie qui soit à la fois discrète et suffisamment puissante dans un vêtement est une gageure à laquelle personne n’a encore trouvé de formule idéale.
Bien entendu, des pistes existent dans les laboratoires du côté des batteries flexibles, certaines s’inspirant de l’origami, cette technique de pliage japonaise. Des recherches ont également cours en ce qui concerne une source d’alimentation pouvant provenir du corps humain, plus précisément de la salive ou de la sueur. En effet, les bactéries contenues dans ces sécrétions peuvent provoquer une réaction redox (oxydoréduction) qui va faire circuler des électrons pour générer de l’électricité.
C’est le principe de la pile à combustible microbienne, sur laquelle travaille notamment Seokheun Choi, un scientifique de l’université de Binghamton (États-Unis) ; nous avions déjà évoqué ses recherches sur les batteries en origami alimentées par des eaux usées. Partant de ces bases, il a développé une nouvelle biobatterie, cette fois-ci alimentée par la sueur corporelle. Cette batterie est incorporée dans un tissu extensible qui pourrait, à l’avenir, être utilisé pour fabriquer des vêtements connectés à usage sportif.